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    La Sainte Inquisition

    Meujeu
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    Message par Meujeu Mar 7 Avr - 13:57

    Montaigne a écrit:
    L'homme est un loup pour l'homme,
    un monstre.

    En vertu d'un pacte dont l'origine se perd dans les brumes du passé le démon s'est fait chair avec les hommes, rien ne le distingue du fauve lorsque sa cupidité, sa vengeance ou ses croyances entrent en jeu. C'est ainsi que l'horrible mécanisme dans toute son horreur peut alors commencer, son émotion dévorante devant alors trouver l'apaisement dans le suprême désir de sanctions. Les pouvoirs jugent insupportable l'existence d'individus ou de groupements qui échappent à leur entreprise, ils exigent une adhésion entière et apparaissent alors comme des menaces.

    Un appel perpétuel à la haine et à la mort résonne dans les cachots de notre histoire, tel un accouplement sanguinaire l'homme à exercé les plus terribles supplices sur ces congénères. Il n'existe point de partie du corps sur laquelle l'humain n'ait exercé sa verve malicieuse, les premières victimes de ces supplices furent les guerriers, déserteurs, espions et pillards qui s'unirent dans le maelström de la décapitation et de l'ensevelissement.

    Dans ce fleuve de larmes qu'est l'histoire de l'humanité, chaque peuple a ajouté sa pierre à l'édifice commun de l'épouvante. Redouté et haï, le bourreau allait devenir l'indispensable instrument de l'ordre. Une parodie de justice alliée à la toute puissance de l'Église reprirent à leur compte cette inversion profanatoire de la pitié et c'est par cet amour commun qu'ils enfantèrent les pires turpitudes autour du pilori et de sa soeur la roue.

    Il est bon de noter que la pratique des supplices les plus raffinés se sont développés chez les civilisations les plus évoluées, la France et la Chine se disputant longtemps le premier rang, les peuples ayant démontre une fois de plus qu'ils n'ont comme les métaux de brillant que les surfaces...
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    Message par Meujeu Mar 7 Avr - 17:17

    L'inquisition était un tribunal exceptionnel de l'Eglise catholique chargé de régler les questions relatives aux préceptes et dogmes religieux. L'inquisiteur était le représentant direct de l'autorité du Pape et avait tous les pouvoirs pour accomplir sa mission; on peux dire qu'il était au dessus de tous les autres tribunaux pour les cas relevant de sa charge. De plus, il pouvait démarrer une enquête de son propre chef, sans qu'il y ait eu plainte ou dénonciation auparavant et n'avait pas de compte à rendre à sa hiérarchie. Les inquisiteurs pouvaient rester en un lieu donné ou être itinérants. L'inquisiteur ne travaillait pas seul; il était accompagné de nombreux fonctionnaires chargés de rédiger les procès verbaux (greffiers), des hommes de loi, des geôliers, bourreaux, etc.

    HISTORIQUE

    De tout temps, l'Eglise catholique s'est préoccupé des hérétiques de tous genre. Avant l'inquisition, c'était aux instances civiles et religieuses ordinaires, les Évêques, que revenait la tâche de réprimer les idées hérétiques. Mais pas seulement. Les Etats eux-mêmes s'inquiétaient de ces problèmes qui pouvaient engendrer des troubles et travaillaient en collaboration avec l'Eglise. Les premiers cas de répression, les premiers bûchers, ont lieu au premier tiers du Xè siècle.
    Les bases légales de l'inquisition seront posés lors du XIIè siècle mais c'est en 1230, soit au XIIIè siècle, que les premiers inquisiteurs seront nommés et que l'inquisition au moyen âge telle qu'on la connaît débute. C'est aussi au cours de ce siècle que l'inquisition connaîtra son heure de gloire. Par la suite, la vindicte populaire, les représailles des hérétiques et l'autorité ecclésiastique elle-même, avec une reprise de contrôle, feront que l'inquisition déclinera et perdra de son pouvoir jusqu'à disparaître de la pratique au XVè siècle.

    LA MISSION DE L'INQUISITION

    L'inquisition en tant que procédure s'est attaquées à de nombreux domaines. Au départ, elle servait essentiellement à régler les dérives internes de l'Eglise puis, rapidement, l'hérésie est devenu son principal centre d'intérêt. Au fil du temps, la dénomination d'hérésie s'est appliquée à de plus en plus de cas allant du reniement de la foi à la sorcellerie en passant par des cas moindre tel le refus de s'acquitter de l'impôt dû à l'Eglise. Les hérétiques en général étaient ceux qui, d'une manière ou d'une autre, remettaient en question la vérité de l'Eglise (dogmes) et s'en écartaient. Ainsi, les principales victimes de l'inquisition furent des sectes s'écartant de l'Eglise officielle, tels les Cathares et les Vaudois, qui, tout en étant de confession chrétienne, avaient leur propre interprétation de la religion.

    QUELQUES GRANDS NOMS

    Conrad de Marbourg
    Né entre 1180 et 1200 en Allemagne. Premier inquisiteur nommé par le Saint Siège. Son fanatisme et quelques abus l'amèneront à être assassiné une dizaine d'année après sa nomination.
    * Utilisé en tant que personnage principal de la BD "Le Troisième Testament".

    Bernard Gui
    Né en 1261 en France, dans le Limousin. Il fut nommé grand inquisiteur de Toulouse au début du XIVè siècle.
    * Utilisé en tant que personnage important du roman et film "le Nom de la Rose" en tant que Bernardo Gui, décrit comme fanatique extrémiste.

    Tomás de Torquemada
    Né en 1420 en Espagne. Il fut à la tête de l'inquisition espagnole. Connu comme excessivement cruel et fanatique; il mis en place une répression sévère envers tout ce qui allait à l'encontre de la religion. Il ne voyageait plus sans une escorte de 250 soldats.

    De nos Jours :

    De par ses exactions l'inquisition est plus qu'impopulaire parmis le bétail et a du se retirer du monde humain, sa traque des êtres surnaturels n'en continu pas moins.
    Les inquisiteurs est ce qu'on pourrais qualifier comme "le pire cauchemard" des créatures fantastique.
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    Message par Meujeu Mar 7 Avr - 17:56


    La Torture, ses buts :

    Le but de la torture, qu'elle qu'elle soit, était bien évidemment d'amener la personne soupçonnée d'hérésie à avouer ses crimes. Elle n'était mise en oeuvre, en théorie, que pour les cas où la personne s'obstinait dans son mutisme et avec des présomptions grave d'hérétisme; de plus, elle permettait surtout d'obtenir des noms d'autres hérétiques possibles. Comme on peut douter de la sincérité des aveux obtenus de cette manière, ils n'étaient pas reconnus devant le tribunal et devaient, pour être validés, être répétés par la personne de sa propre volonté. Ainsi, les archives des procès verbaux de procès ne font que rarement mention d'aveux obtenus sous la torture.
    Officiellement, l'application de la torture est minimisée mais on peut imaginer sans peine qu'en réalité, le recours à la torture fut bien plus souvent utilisé que ce qui est reconnu. L'imaginaire populaire fait automatiquement le lien entre l'inquisition et la torture; sans doute là de manière un peu exagérée mais ces images sont indissociable l'une de l'autre. Il est clair qu'à l'époque, c'était un moyen tout à fait normal pour les inquisiteur pour arriver à leurs fins. Toutefois, il leur est souvent rappelé que le but n'était pas de tuer ou d'handicaper la personne soumise à la question mais bien d'obtenir des informations. Il existe un manuel de l'inquisiteur rédigé en 1376 en latin qui réglemente toute la procédure, y compris le recours à la torture.

    Les Techniques de Tortures :

    Le Chevalet


    La Sainte Inquisition Chevalet01 La Sainte Inquisition Chevalet02
    Le chevalet n'est pas, comme on pourrait le croire d'origine médiévale. Déjà à Rome, Cicéron le décrit : au Ier siècle av. J.-C., l'instrument ne servait pas à faire dénoncer d’éventuel complices mais agissait comme une véritable machine de mort. On ne descendait pas vivant du chevalet, d'autant qu'on labourait au même moment les corps des condamnés avec des crochets de fer. Il est l'instrument dont tous les bourreaux d'Europe connurent la pratique jusqu'à la fin du XVIIIème siècle, son application était si rapide qu'un Duc d'Oxeter ordonna de fabriquer un chevalet démontable en 1477.

    Le "Cheval" parmi les anciens, était une machine de bois, faite à la ressemblance d'un vrai cheval, et ayant deux petites roues creuses ou polies aux deux extrêmités où se trouvaient des trous pour les recevoir. Sur leurs axes, lorsque quelqu'un devait être torturé sur l'instrument, on placait des cordes et ces roues tournaient. Par ce moyen la personne qui y était attachée était disloquée et distendue de diverses façons.

    La Crémation

    Roland Villeneuve a écrit:
    Le bûcher, dont les souverains légalisèrent la pratique, tant elle satisfait les instincts cruels de leurs prêtres et de leurs peuples. Attachés en croix et enduits de résine, ils éclairèrent à la manière des flambeaux, quelques unes des plus belles scénes de l'orgie romaine. L'histoire humaine est jalonnée de bûchers et d'incendies, l'homme est pareil au démon à la vue du feu.


    On commence par planter un poteau de sept ou huit pieds de haut, autour duquel laissant la place d'un homme, on construit un bûcher en carré, composé alternativement de fagots, de bûches et de paille, on laisse un intervalle pour arriver au poteau ; le bûcher est élevé jusqu'à la hauteur de la tête du patient. Le criminel arrivé est deshabillé et on lui met une chemise souffrée ; on le fait entrer et monter sur les rangs de fagots et de bois au bas du poteau. On lui attache le col avec une corde, le milieu du corps avec une chaine de fer et les pieds avec une corde, ensuite on bouche l'endroit par lequel il est entré et on y met le feu...
    Il y a un moyen pour qu'il ne sente pas la douleur du feu qui s'exécute ordinairement sans qu'il s'en aperçoive : les exécuteurs se servent pour construire le bûcher, de crocs de batelier dont le fer à deux pointes, l'une droite, l'autre crochue, puis ajustent un de ces crocs dans le bûcher en le fermant, de façon à ce que la pointe se trouve vis-à-vis du coeur. Dès que le feu est mis, on pousse fort le manche de ce croc et la pointe perce le coeur du patient qui meurt sur le champ.

    La Carcan

    La Sainte Inquisition Carcan

    L'un des supplices-roi en matière de peines infamantes, les condamnés devaient porter le carcan durant une longue période et rester ainsi esposés au public. Le condamné est conduit à pied, les deux mains liées en devant et attachés au cul de la charrette de l’exécuteur des basses oeuvres, jusqu'à un poteau planté dans la place publique ; à ce poteau est attachée une chaîne au bout de laquelle pend un collier de fer de trois doigts de large, ayant une charnière pour l'ouvrir. On fait entrer le col nu du patient dans ce collier qu'ensuite on ferme avec un cadenas ; parfois il porte un écriteau devant et derrière où est écrit son délit, comme banqueroutier, usurier, etc. Il reste en état aux termes de son arrêt plus ou moins d'heures, un ou plusieurs jours.
    Le carcan a été aboli en France par la loi du 28 avril 1832.

    L'écartèlement

    La Sainte Inquisition 509_2

    Le supplice remonte à la plus haute antiquité. Les Perses attachaient la victime avec des cordes entre deux arbres rapprochés, en se redressant, les branches emportaient les membres. L'écartèlement avec des chevaux est d'origine romaine et était utilisé pour les crimes de haute trahison. La durée du supplice variait avec la résistance de la victime. Contrairement à ce que l'on peut penser, l'écartèlement nécessite l'intervention du bourreau à la fin pour la section des membres, soit avec un couteau ou une hache. Les chevaux ne peuvent suffire à écarteler la victime ...

    En France, la cruauté de ce supplice le réservait à des crimes exceptionnellement graves. Sous l'Ancien Régime, il était destiné aux régicides. Avant que son corps soit rompu par écartèlement, le condamné était dénudé. On liait ses membres aux quatre chevaux de trait ; puis on pratiquait des entailles aux jointures, afin de faciliter la rupture ; parfois la main qui avait tenu l'arme du crime était brûlée au soufre. On employait habituellement des chevaux, mais dans le cadre d'une torture judiciaire, on utilisait des palans, qui permettaient de doser la tension exercée sur les membres et de faire durer le supplice.

    En Asie et particulièrement en Inde, il était parfois utilisé des éléphants, notamment avant une exécution.

    Description du supplice en 1563 de Poltrot de Méré pour avoir assassiné François de Guise par Michelet :

    Quand il fut lié au poteau, le bourreau avec ses tenailles lui arracha la chair de chaque cuisse et ensuite décharna les bras. Les quatre membres ou quatre os devaient être tirés à quatre chevaux. Quatre hommes qui montaient ces chevaux, les piquèrent et tendirent horriblement les cordes qui emportaient ces pauvres membres. Mais les muscles tenaient. Il fallut que le bourreau se fit apporter un gros hachoir et à grands coups détaillât la viande d'en haut et d'en bas. Les chevaux alors en vinrent à bout. Les muscles crièrent, craquèrent, rompirent d'un violent coup de fouet. Le tronc vivant tomba à terre mais comme il n'y a rien qui ne doive finir à la longue, il fallut bien que le bourreau lui coupât la tête.

    Robert François Damiens, victime de la Pompadour.

    Coupable d'une tentative d'assassinat sur la personne de Louix XV, Damiens subit l'un des supplices les plus affreux de toute notre histoire. Il fut décrit comme un homme robuste, simple d'esprit et sujet à des crises d'épilepsie. Ayant voulu être le bras droit de Dieu, il décida de blesser le roi en signe d'avertissement. Son but était de forcer Louis XV à se rapprocher de son peuple. Très vite, il fut soumis à la torture pour lui faire avouer le nom de ses complices, Voltaire décrit la scène dans son histoire du parlement de Paris :
    Ils le menèrent dans une chambre basse qu'on appelle le salon des Gardes. Le duc d'Ayen, capitaine des gardes, le chancelier Lamoignon, le garde des sceaux Machault Rouillé étaient accourus. Les gardes l'avaient déjà dépouillé tout nu et s'étaient saisis de son couteau. Avant que le lieutenant du grand prévôt fut arrivé, quelques gardes du corps, dans les premiers mouvements de colère et dans l'incertitude du danger de leur maître, avaient tenaillé ce misérable avec des pincettes rougies au feu et le garde des sceaux leur avait prêté la main.

    Le roi, influencé par la Pompadour qui réclamait une vengeance éclatante, donna l'ordre de transférer Damiens vers Paris pour être enfermé à la conciergerie. On l'attacha durant cinquante-sept jours sur un matelas à crémaillère. Tout son être était plaqué par un jeu de courroies à ce lit infernal : elles prenaient le corps aux épaules, enlaçaient les bras et ne laissaient aux mains que juste la liberté nécessaire pour porter les aliments à la bouche.

    Damiens déclara :

    Je n'ai pas eu l'intention de tuer le Roi ; je l'aurai tué si j'avais voulu. Je ne l'ai fait que pour que Dieu pût toucher le roi et le porter à remettre toutes choses en place et la tranquillité dans ses Etats. Il fut donc condamné en un premier temps au supplice du feu. Bras, cuisses, et gras des jambes furent brûlés au feu de souffre, et sur les endroits tenaillés, on jeta du plomb fondu, de l'huile bouillante et de la poix résine brûlante. Ensuite il subit l’écartèlement, les chevaux l'ayant démembré pendant une heure en vain, on dut les changer tant Damiens était robuste. Les os des fémurs furent déboîtés et les deux jambes ramenées le long des côtes. Les quatre chevaux se trouvèrent tirer parallèlement ; les membres s'étendaient mais sans subir la moindre lacération. Il faut en finir, le bourreau s'approche et coupe rapidement les tendons, les quatre membres tombent à terre. Tout ce qui reste de Damiens quand il est jeté au bûcher n'est qu'un tronc dont la poitrine se soulève et dont les lèvres bougent ...

    Edit Lessa : il n'y a pas à dire mon Prince. Je ne peu vraiment pas souffrir cette... Reine. Et encore moins souffrir que vous aillez pu être attaché à elle.

    Le pal
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    Le supplice du pal est sans conteste d'origine orientale. Les Assyriens avaient coutume d'empaler les corps juste en dessous du sternum. Les victimes pouvaient être vues de très loin à la façon de la croix des Romains ou des Carthaginois. Les Turcs, les Perses, les Siamois pratiquèrent aussi le supplice du pal.

    Selon une méthode illustrée sur des reliefs assyriens, la victime était empalée juste en dessous du sternum sur un pieu planté à la verticale, puis laissée telle quelle jusqu'à ce que mort s'ensuive. Toutefois, la méthode la plus répandue est celle employée par Vlad III (Vlad Tespes alias Dracula), et dont il existe des traces en Russie et en Turquie, qui voulait qu'on enfonce le pal dans l'anus du condamné, avant de le planter en terre. La cruauté du supplice était modulée par le degré d'acuité de la pointe, la taille du pieu, et la profondeur à laquelle on l'enfonçait. le plus fréquemment, la pointe entrant dans le corps était arrondie afin de repousser les chairs sans les léser, afin que le supplice dure le plus longtemps possible. Elle ressortait par le thorax, par les épaules, ou par la bouche, en fonction de la direction donnée. Le but était d'apporter une frayeur maximale aux spectateurs.

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    Message par Meujeu Mar 7 Avr - 18:23

    Le Piloris
    C'est un petit bâtiment carré, muré jusqu'à la moitié de sa hauteur, le surplus est mis à jour au moyen de piliers de charpente qui soutiennent le toit. Au centre du bâtiment une poutrelle debout tourne sur son pivot, elle soutient une planche ronde entourée d'une sorte de balcon percé de trois trous circulaires : la tête passe par celui du milieu et les mains par ceux de chaque côté on fait tourner de temps en temps le pivot afin que le supplicié dont la tête et les mains sont bloqués par ces trois trous, tourne et présente sa face de tous cotés. Aboli par le décret du 12 avril 1848

    Le pilori est un dispositif destiné à exposer un condamné à l'infamie. Il pouvait prendre diverses formes : simple poteau de bois ou colonne de pierre. Il comporte parfois aussi une structure en lanterne pouvant contenir un homme plus ou moins debout. Une forme plus simple du pilori était le carcan ou cangue en Extrême-Orient, planche percée de trois trous où on coinçait la tête et les deux mains du supplicié de manière à pouvoir le promener On employait habituellement des chevaux, mais dans le cadre d'une torture judiciaire, on utilisait des palans, qui permettaient de doser la tension exercée sur les membres et de faire durer le supplice


    Le Suplice de La Roue

    Torture protéiforme, le supplice de la roue était l'un des plus répandus, du condamné qui tournait en se faisant lacérer par des clous à celui du bûcher qui se situait sous le condamné, ce supplice se trouve décrit avec force de détails sous la plume de Muyart de Vouglans :
    On dresse un échaffaud sur le milieu duquel est attache à plat une croix de Saint André faite avec deux solives en forme en forme oblique , assemblées au milieu où elles se croisent, sur lesquelles il y a des entailles qui répondent au milieu des cuisses, des jambes, du haut et du bas du bras. Le criminel nu, en chemise étendu sur cette croix, le visage tourné vers le ciel, l'exécuteur ayant relevé sa chemise aux bras et aux cuisses, l'attache à la croix avec des cordes à toutes les jointures et lui met la tête sur une pierre. En cet état armé d'une barre de fer carrée, large d'un pouce et demi, arrondie avec un bouton à la poigné, il en donne un coup violent entre chaque ligature, vis à vis de chaque hoche et finit par deux ou trois coups sur l'estomac ... Après l'exécution faite, le corps du criminel est porté sur une petite roue de carrosse dont on a scié le moyeu en dehors et qui est placée horizontalement sur un pivot. L'exécuteur après lui avoir plié les cuisses en dessous, de façon que ses talons touchent au derrière de la tête, l'attache à cette roue en le liant de toutes parts aux jantes et le laisse ainsi exposé au public plus ou moins de temps.

    Les variantes :
    Attaché sur une roue horizontale, le comdamné se voyait briser les membres par le bourreau.
    On attachait le condamné à une roue chargée de pics acérés et on installait une autre rangée de pics par terre. Ensuite on faisait tourner la roue, et le ventre ou le dos de la personne étaient écorchés.
    Le condamné était attaché sur une croix de Saint-André ou une roue pourvue d'encoches sur la longueur. À ces endroits, le bourreau frappait les membres avec une barre de fer pour les briser. Puis il défonçait la poitrine d'un grand coup. Il attachait alors le supplicié, bras et jambes repliés sous lui, sur une roue montée sur un essieu et le laissait ainsi exposé jusqu'à ce que mort s'en suive. Ce fut, notamment, le supplice réservé aux brigands, dont un exemple peut être Louis Mandrin en 1755.
    Mandrin, chef des contrebandiers subit avec un rare courage ce supplice comme l'atteste ce texte de l'époque : Enfin le bourreau lui cassa Les os des jambes et des bras Avec ceux des reins et des cuisses Et Mandrin, pendant ces supplices Priait bien fort l'Agneau pascal Et disait qu'on lui faisait mal Quand il eut les membres rompus Sur la roue, il fut étendu A la fin, par miséricorde On lia son cou d'une corde Par ordre de Monsieur Levet Pour qu'on lui coupât le sifflet

    Joseph de Maistre a écrit:La main destructrice de l'homme n'épargne rien de ce qui vit ; il tue pour se nourrir, il tue pour se vêtir, il tue pour se parer, il tue pour attaquer, il tue pour se défendre, il tue pour s'instruire, il tue pour s'amuser, il tue pour tuer ; roi superbe et terrible, il a besoin de tout, et rien ne lui résiste.

    Le supplice de la tombe - Enfouissement vivant
    Dom Calmet a écrit:C'est une opinion fort répandue dans l'Allemagne, que certains morts mâchent dans leurs tombeaux, et dévorent ce qui se trouve autour d'eux ; qu'on les entend même manger comme des porcs, avec un certain cri sourd et comme grondant et mugissant.

    Mains et pieds par de fortes ligatures sont serrés et se crispent sous l'impression d'une douleur atroce, le ventre se creuse, l'estomac saille en boule, la poitrine se contracte, la tête se renverse en arrière avec une grimace épouvantable, les lèvres rétractées dénudent les dents, la bouche s'ouvre comme pour un dernier cri... C'est par ces mots que Maspero tente de nous faire partager l'ultime supplice qu'est celui de la tombe dans son Histoire ancienne de l'Orient. L'enterrement vivant fut très rarement pratiqué, on le rencontre surtout chez les Goths contre les pédérastes et sous le règne de Pépin le bref pour punir les Juifs.

    Le maître incontesté de l'horreur, Edgar Poe dans une parfaite étude sur l'enterrement prématuré nous fait partager non pas la conséquence d'une condamnation mais le produit de l’erreur humaine, source d'une médecine impuissante à diagnostiquer la grande faucheuse.

    Un officier d'artillerie, homme de taille gigantesque et de santé robuste, fut jeté à bas par un cheval indocile et reçut un très grave choc à la tête qui lui fit immédiatement perdre conscience ; il avait une légère fracture du crâne, mais pas de danger immédiat pour sa vie. On le trépana avec succès. On eut recours à la saignée, et à maints autres traitements ordinaires en ce cas. Pourtant, le blessé sombra progressivement dans un état de stupeur de plus en plus désespéré et, à la fin on crut qu'il était mort. Il faisait chaud et on l'enterra avec une hâte indécente dans l'un des cimetières publics. L'inhumation eut lieu un jeudi. Le dimanche suivant, une foule de gens se pressait dans le cimetière comme à l'accoutumée, et vers midi un paysan fit sensation en déclarant qu'il avait distinctement senti la terre bouger, alors qu'il était assis sur la tombe de l'officier, comme si en dessous quelqu'un se débattait. D'abord on prêta peu attention aux affirmations solennelles du bonhomme ; mais sa terreur manifeste et l'obstination acharnée avec laquelle il défendait son histoire finirent par produire sur la foule l'effet qu'elles devaient produire. On se procura des bêches en toute hâte et la sépulture, honteusement peu profonde, se trouva en quelques instants si bien déblayée que la tête du défunt apparut.

    Il semblait mort ; mais il était assis presque droit dans son cercueil, dont il avait dans ses efforts désespérés entrouvert le couvercle. Au bout de quelques heures, il reprit conscience...

    La vierge de fer
    La Sainte Inquisition Vierge_de_fer
    C'était une statue de fer de grandeur naturelle, d'une taille un peu au dessus de la moyenne, mais posée sur un bas piédestal qui s'enfonçait ou se haussait, de manière à mettre la tête de la statue bien au niveau de la tête de l'être humain qui devait être sa victime. Cette statue représentait une femme sobrement drapée, les bras nus. Ces bras étaient articulés, assez ingénieusement aux épaules, aux coudes et aux poignets, les mains aux doigts écartés, crochus et acérés, demeurant à demi fermés, dans le mouvement de saisir violemment quelque chose ou quelqu'un ... La victime hurlant de peur se cambrait, espérant échapper à l'étreinte : quel spectacle ! ... Les gros cierges éclairaient la jeune femme. Son visage convulsé, sa bouche hurlante, ses yeux horrifiés ... Son sein gauche jaillit, splendide et lourd, jeune et gonflé, d'une blancheur délicate ... Et les contorsions de son corps flagellaient les longues mèches de sa chevelure Et le sang paru, tomba par gouttes puis ruissela ... C'est que des yeux de la statue, tout aussi lentement, sortait une autre pointe d'acier ... lentement encore, les bras de fer resserraient leur étreinte, l'un étant resté un peu au dessous de l'épaule gauche de la victime, l'autre étant remonté et lui enfonçant ses ongles dans le crâne, à travers les cheveux.

    La chaise à clous

    La Sainte Inquisition Chaise01 La Sainte Inquisition Chaise02 La Sainte Inquisition Chaise03
    La chaise servait à recueillir des aveux et non pas à tuer. Le supplicié pouvait rester attaché à la chaise des heures, endurant de terribles souffrances.

    Le bouc des sorcières

    La Sainte Inquisition Pieu01 La Sainte Inquisition 15

    C'est une torture qui se rapproche de l'empalement. La victime est attachée au dessus d'un pieu acéré, on peut lui ajouter des poids pour la tirer vers le bas. Contrairement à l'empalement ou le pieu transperçait la victime, le bouc ne tuait pas.

    L'écraseur de tête

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    Comme on le voit bien sur les images, la tête de la victime était placée sous une sorte de casque relié à un pas de vis. Il suffisait de tourner la poignée pour écraser le crâne. Ce supplice a été utilisé aussi pour les membres; doigts, pieds, organes génitaux...

    Le fer rouge ou les braises

    Moyen très souvent utilisé de diverses manières, le fer rouge entraîne des brûlures assez abominables. Son champ d'application est très vaste; il servait aussi pour l'ordalie, système de justice divine. L'accusé était blessé au fer rouge puis, selon la guérison de la plaie, il était déclaré innocent ou coupable.

    Divers

    Il existe encore une quantité de supplices plus ou moins horribles, comme les suspensions, arrachages, écartèlement divers ou écrasements dont faire la liste prendrait des jours.

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