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    Camariste Vampire : Lessa de Lioncourt

    Lessa
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    Camariste Vampire  : Lessa de Lioncourt Empty Camariste Vampire : Lessa de Lioncourt

    Message par Lessa Mar 19 Juin - 22:50

    I. Renseignements généraux

    [†] Titres :
    - Français : Duchesse de Cuisery et de Comptesse de La Fayette
    - Anglais : Marquise de Wulfgen, Duchesse de Montrose, Comptesse de Bumont

    [†] Nom : De Lioncourt (de son veritable nom De Lafayette)
    [†] Prénom : Lessa (Marie Eugènie)
    [†] Surnom : on verra bien (si j'arrive à les entendre)
    [†] Lieu de naissance : Bourgogne domaine de la Fayette, Morvan nord ouest d'Autun.

    [†] Âge : Ne se demande pas à une femme ... Vous souhaitez véritablement le connaitre ? Faites le calcul
    [†] Âge apparent : 25 ans
    [†] Date de naissance : 24 décembre 1579

    [†] X - Génération : 9 ieme
    [†] X - Clan : Lasombra (Anti tribu)
    [†] X - Lignée : Infante de Natael Wulf baron de Wulfgen compte de Bumont du clan des Gardiens

    [†] Lieu de naissance : Bourgogne domaine de la Fayette, Morvan nord ouest d'Autun.
    [†] Lieu de résidence connu principale : Paris
    [†] Lieu de résidence connu secondaire :
    Angleterre :
    - Domaine de Wulfgen nord-est de Londres
    - Compté de Bumont nord-est de Londres

    Ecosse : - Duché de Montrose
    France :
    - Bourgogne Duché de Cuisery quelque part au coeur de la Bresse Louhannaise.
    - Bourgogne Compté de La Fayette Une partie du domaine, on peut même dire la quasi totalité du domaine est aujourd'hui en zone protégée (parc naturel du Morvan d'ou quelques ... Lupins). Lessa aime particulièrement s'entourer de Gangrel auquel elle laisse la total jouissance des terres de ses domaines Français.

    NB : La Bourgogne est par définition une région traditionaliste cf. Résistance gauloise, Le Duché de Bourgogne, les Chouans...
    USA :
    Domaine et manoire aux alentours de la Nouvelle Orléans. Restons Francais ^^
    NY: Apartement à LA, domaine et manoire à Encito.

    [†] Poids : 49 kg
    [†] Taille : 1m62
    [†] Fonction actuelle : architecte

    [†] Sentiments vis à vis des humains et des vampires :
    Lessa n'attache à vrai dire que peu d'importance au fait qu'un être soit humain ou non : il lui plaît ou pas. Les vampires ont été humain alors pourquoi leur accorder plus de valeur ?

    II. Descriptions :

    [†] Description physique :

    Lessa à l'apparence d'une jeune femme d'une vingtaine d'années environ. De petite taille (1m62) elle n'en est pas moins très féminine et aime jouer de son apparence pour séduire. Ses yeux sont de couleur noisettes aux reflets vert, ses cheveux châtains foncé aux reflets cuivrés, longs et ondulés. Elle aime les porter le plus souvent libres encadrant ainsi son visage aux traits fins et harmonieux. Ses pommettes sont hautes, son nez fin ses lèvres pleines et rouge vif rehaussant son teint pâle.
    Elle aime porter des vêtements ne la gênant aucunement dans ses mouvements, moulant son corps et ses courbes. Elle aime cependant jouer de sa féminité et affectionne par moment robes et autres vêtements typiquement féminin.


    [†] Description caractérielle :

    Lessa est secrète et ne se livre que rarement, pas par choix simple question d'habitude. Lessa à des manières d'agir et de penser qui sont souvent totalement incompréhensibles pour les autres puisqu'elle répond à ses propres règles et lois morales. Elle n'aime pas les critiques comme toute femme au caractère aussi affirmé mais les acceptes si elles sont fondées, elle ne dit jamais réellement le fond de ses pensées. Elle peu paraître assez souvent détachée des choses qui l'entourent mais, ceci a toujours le même but : sa propre protection. Elle agit souvent en fonction de ses instincts plus rarement en suivant ses émotions sauf en de rare cas.
    Masquant ses émotions derrière ses sourires rien ne semble pouvoir l'atteindre jusqu'au moment ou un rien la fait sortir de ses gonds. Elle peut alors réagir de deux manières différentes : être prise de colère destructrice ou rien ne semble pouvoir la calmer mis à part peut être une ou deux personnes. Sentant cette colère approcher elle préfère s'isoler le temps que cette frénésie la quitte ; sa seconde manière de réagir est moins extravagante mais bien plus dangereuse pour celui qui l'a provoqué puisqu'une colère froide l'emplie toute entière et rien ne l'arrêtera dans sa quête de vengeance que ce soit : chose, être ou temps.
    D'un caractère entier Lessa, préfère s'isoler que de s'impliquer, elle aime et déteste de la même manière sans limite comme si rien ne pouvait apaiser la soif qu'elle a en elle. Lessa aime séduire et chasser pour le plaisir comme pour le danger. Toujours à la recherche de ce qu'elle est et de ce qui lui manque elle reste amoureuse de la nuit comme du temps de son humanité. Elle n'éprouve aucun regret à ce qu'elle est aujourd'hui.


    III.Dans la vie courante

    [†] Style de combat : Lessa aime les sports de combat rapproché, ainsi que l'escrime quelle pratique par plaisir. Elle reste cependant aussi à l'aise avec les armes a feu.

    [†] Relations : aucune qui l'implique réellement

    [†] Signes particuliers : aucun du moins visibles habituellement

    IV. En plus

    Lessa aime s'entourer d'animaux qui valent pour elle plus que la plupart des humains ou non-morts.


    Dernière édition par Lessa le Mer 20 Juin - 21:39, édité 2 fois
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    Camariste Vampire  : Lessa de Lioncourt Empty Re: Camariste Vampire : Lessa de Lioncourt

    Message par Lessa Mar 19 Juin - 22:52

    [†] Histoire :

    Prologue

    26 Mai 1605, Londres, bal d'ouverture de la saison. Ou la rencontre avec mon Sire.

    On disait que son coeur, était le plus profond, le plus obscur des gouffres de l'enfer. Natael Wulf, marquis de Wulfgen, Conte de Bumont, évoluait librement dans la société, mais tel un fantôme, une sombre présence qui hantait les ombres des vivants.
    Bien que titrée et riche, la famille Wulf était maudite, son avenir, morne. Le marquis de Wulfgen se trouvais seul dans un coin de la salle. Personne n'osait l'approcher, c'était un homme entouré de mystère, de mort et de folie. Mais un homme tout de même. Du moins à mes yeux...
    Je le vit fermer les yeux comme pour se concentrer. Une vieille femme s'approcha de lui me coupant dans mon hélant alors que je m'apprêtais a le rejoindre. Je le vit ouvrir les yeux et un sourire se dessiner sur ses lèvres alors que la duchesse douairière de Brayberry se mit à lui parler. J'attendis longuement puis ne tenant plus mon mal en patience je me dirigeais vers le couple.
    - "Lord Wulf ?" J'interrompis la conversation du marquis et de la vieille duchesse.
    - "Pardonnez mon audace, mais je ne trouve personne susceptible de nous présenter de manière appropriée. Et j'ai bien peur de devoir moi-même prendre les choses en main."

    Je le détaillais maintenant que j'étais assez proche de lui. Il avait les cheveux couleur de nuit et des lèvres pleines. Ses yeux en amande était d'une teinte d'améthyste. Quant à sa peau si pâle, elle semblait si lisse et veloutée qu'elle appelait les caresses. J'eus immédiatement besoin de lui. Une réaction dont une femme qui s'enorgueillissait de se contrôler en toute circonstance n'avait pas envie de se venter.
    - "Vous avez de l'audace en effet ma chère," commenta la vieille duchesse "Votre éducation, qu'elle qu'en soit le responsable, n'a pas porté ses fruits"
    - "J'ai vécu à la campagne la plus grande partie de mon existence" répliquais je sans pouvoir détourner mon regard du marquis. " Veuillez pardonner mes manières quelques peu abruptes, mais je requiers l'aide de lord Wulf pour un problème urgent."
    J'espérais pouvoir masquer l'affolement de mes sens, la trépidation du sang dans mes veines du moins en apparence. M'efforçant non sans peine de calmer les battements de mon coeur.
    - "Et en quoi puis-je vous aider mademoiselle ... ?"
    -"De Lafayette, Lady Lessa de Lafayette." répondis-je le souffle un peu court.
    - "Ah ! Votre nouvelle voisine. La jeune héritière dont je vous parlais justement, Natael." intervint la duchesse histoire de rappeler qu'elle était toujours là.
    - "La pouliche de bonne famille" corrigeais-je avant de rougir violemment, me rendant soudain compte que mes paroles révélait mon ressentiment. Je m'empressai de continuer pour masquer ma gène. " Puisque nous sommes voisins, je ne vois pas ce qu'il y aurait de choquant à ce que nous dansions ensemble."
    - "Je suis navré, lady Lessa, mais je ne danse pas. Je ne suis pas des plus sociables."
    Il s'apprêtait à me tourner le dos de la plus impolies des manières lorsque je lui saisit le bras. J'avais peur mais était déterminée et l'entraîna à quelques pas de la douairière, qui fit la moue se voyant ainsi évincée de la conversation.
    "Dois-je vous supplier ? Laisserez vous les autres se moquer de moi en me repoussant ouvertement ? Quoi que les gens disent vous n'êtes sûrement pas à ce point cruel."
    - "Et que disent les gens ?" Me demanda-t'il sur un ton de défi.
    - "Je sais que vous êtes Natael Wulf, marquis de Wulfgen et compte de Bumont. Craint des hommes interdit aux femmes. Un homme avec qui aucune débutante de bonne réputation n'oserait se montrer."
    - " Et vous voulez danser avec moi ?"
    - "Je veux plus que cela de vous, je vous serait plus que reconnaissante si vous ruiniez ma réputation."
    Tout le monde dans la salle s'était interrompu et nous fixait à présent alors que Natael m'entraînait sur la piste.
    - "Vous dansez très bien,"commentais-je en me mordillant la lèvre inférieure. "Mais j'espérais mieux."
    - "Mieux ?"-
    - "Vous me tenez très convenablement, étant donné votre réputation je m'attendais à quelque chose de plus ... informel"
    - "Le simple fait de danser avec moi est suffisamment scandaleux aux yeux de la plupart des personnes présentes ce soir. Auriez vous préférez que je vous enlève ?" Sur ces paroles ses bras délassèrent mon corps. "Si vous souhaitez être compromise, vous risquez d'être déçut mais vous n'aurez pas la réponse cette nuit." Termina t'il me laissant seule.

    27 Mai 1605, Domaine de Montrose

    La violence de la gifle me fit tituber en arrière et je portais ma main à ma joue. Des larmes jaillirent de mes yeux, larmes de colère et d'humiliation et non de douleur.
    - "Comment à tu osé ?! " hurla Cyrus Comment à tu pu te comporter de la sorte ? Tu étais censée dénicher un époux riche et titré, pas provoquer un scandale au bras d'un individus tel que Natael Wulf !!!"
    -" Ce n'était qu'une danse... "murmurais-je ravalant une nouvelle fois ma colère.
    Quelle aurais été la réaction de Cyrus s'il avait appris ce qu'il s'était réellement passé entre le marquis de Wulfgen et moi ? Cela je n'aurais pas hésité à lui révéler malgré les conséquences, si seulement j'étais parvenue à mes fins. Mais vu l'état des choses je ne voyais aucune raison de subir la colère de mon demi-frère.
    Cyrus avait été éloignée de moi alors que je n'était encore qu'une enfant. Jeune homme méchant il était devenu un adulte encore plus méchant encore. Et aujourd'hui, mon père n'est plus là pour me protéger de ce demi-frère honnis. Ce dernier avait décidé de faire de moi une jeune femme respectable, une femme de la noblesse ne monte pas comme un homme, ne pratique pas l'escrime, ne touche pas aux armes à feu, n'a aucun besoin d'instruction et dirige encore moins un domaine... Depuis quelques mois Cyrus s'était mis en tête qu'il était de mon devoir de restaurer la fortune familiale, qu'il avait commencé à dilapider sans vergogne alors qu'il s'agissait de mon héritage.
    Me marier à une homme riche pour un bon prix apparaissait comme la solution la plus facile du moins aux yeux de Cyrus. Mais je n'étais pas de cette avis, je n'étais pas contre le mariage en soi, mais par contre, il n'était pas question de me forcer à épouser un inconnus pour le bon plaisir et l'aisance de mon demi-frère.
    - "Rien qu'une danse ? " gronda-t'il en faisant un pas en avant. Sur sa tempe droite une veine palpitait sans relâche.
    -"Tu a parlé avec lui, tout le monde vous à vu ! Je t'avais pourtant bien recommandé de ne pas l'approcher. Frayer avec ce personnage, c'est compromettre grandement ta réputation. Dit toi bien qu'il ne fera qu'une bouchée de toi et te recrachera quand il en aura terminé ! Natael Wulf est dangereux !"
    Si Cyrus savait que justement s'était ces mêmes recommandations qui m'avaient tout d'abord poussé vers le marquis de Wulfgen. Je voyais difficilement quel homme pouvait être plus dangereux que mon demi-frère. Nous avions peu de souvenirs d'enfance communs, mais du plus loin que je me souvienne, il m'apparaissait comme un être violent. J'avais cru qu'il avait changé, quant quatre mois plus tôt, il m'avait rendu visite, mais je m'étais vite rendu compte qu'il m'avais dupé. Trop tard malheureusement.
    Il m'avait expliqué que sa mère mourant me réclamait désirant me voir une dernière fois. Durant la courte période de ma vie où la comtesse de Montrose avait vécu sous le même toit que le mien, aux côtés de mon père, elle s'était montré très gentille avec moi, comme une mère en vérité cette mère que je n'avait jamais connue. J'avais donc quitté sans hésitation ma retraite à la campagne écossaise pour suivre mon demi-frère à Londres. Celui-ci avait dit vrai en un point. La duchesse était alitée, se mourant lentement. Elle était si faible que nous n'avions pas put converser. En revanche Cyrus avait menti sur la véritable raison pour laquelle il me voulait sous son toit.

    29 juin 1605, Domaine de Montrose

    Dans la soirée, Mary la gouvernante, me fit préparer un bain chaud et parfumé qui soulagea les douleurs de mon corps. Mais rien ne pouvait atténuer mes tourments intérieurs. Ne sachant plus que faire j'avais besoin d'un sauveur. Le visage de Natael Wulf s'imposa à mon esprit. Natael n'avait rien d'un ange, mais étais ce pour autant un assassin ? Ou un fou ?
    Ces questions m'obscédaient encore lorsque je me glissais sous les draps. M'appretant à plonger dans le sommeil je perçus une présence. La première chose à laquelle je pensai fut que la bonne avait raison à propos de l'attirance contre nature que Cyrus éprouvait à mon encontre, et qu'il était parvenu à entrer dans ma chambre en dépit du verrou que j'avais pourtant pris soin de pousser. Je me redressai lentement, parcourant du regard la pièce plongée dans l'obscurité. Une ombre se découpait auprès de la porte fenêtre qui donnait sur le balcon.
    - "Cyrus ?" Murmurais-je le ventre noué par la peur.
    La silhouette s'avança dans un rayon de lune. Peut-être aurais-je dû être effrayée en découvrant son identité mais, ce fut du soulagement que je ressentis.
    - "Que faites vous ici ? Et comment êtes vous entré ?"
    Vêtu d'une ample chemise violette et de pantalons noirs parfaitement ajustés, Natael Wulf s'approcha.
    - "Vous ne devriez pas dormir la fenêtre ouverte " répondit-il. "Le treillage, sur le mur, n'est pas difficile à escalader, surtout pour un homme déterminé."
    - "Déterminé à quoi ?"
    Il m'observa un moment, assez longuement pour que la tension dans la pièce devienne palpable.
    - "A vous parler en privé."
    - "Me parler ?" Répétais-je avec, je l'aurais juré un soupçon de déception dans la voix. "Et me parler de quoi ?"
    - "De cet hématome sur votre joue. Il m'ennuie beaucoup."
    Natael s'approcha davantage. Un parfum étrange parvint à mes narines à présent qu'il était plus près. Il dégageait une odeur particulière, en aucun cas déplaisante. Une odeur qui n'était pas celle d'une quelquonque lotion, elle était naturelle. Je ne parvenais pas à l'identifier clairement, sinon à dire qu'elle évoquait le danger, quelque chose de sauvage.
    - "J'ai été maladroite" lui répondis-je sachant qu'il n'en croirait pas un traitre mot. "Vous ne devriez pas être là. Vous n'êtes pas à ce point dépourvu de savoir vivre pour l'ignorer."
    - "Votre demi-frère devrait-il s'y trouver lui ? Dans votre chambre à cette heure de la nuit ? Vous avez cru que s'était lui l'espace d'un instant." rétorqu'a til
    Je sentis mes joues s'empourprer d'embarras et ne fut pas mécontente qu'il fasse si sombre.
    - "Et pourquoi pas ? Il est le maître de maison, il est naturel que je vous ai prit pour lui et j'ai supposé qu'il venait s'assurer que j'aille bien."
    - "C'est dans ses habitudes ?"
    J'en eut le souffle coupé lorsque Natael eut l'audace de s'assoir au bord de mon lit. Je me réfugiais de l'autre côté, le plus loin possible de lui.
    - "Non, et même si c'était le cas cela ne vous concerne en rien. Partez immédiatement. Votre présence ici n'est pas convenable."
    - "Vous ai-je dit qu'en plus d'être un lâche, dépourvu d'honneur, de bonnes manières et de savoir vivre, je me fiche complêtement de ce qui est convenable ou pas ?"
    - "C'est innutile je l'avais très bien compris seule."
    Sans doute aurais-je dû crier. Mais seule Cyrus serait venu à mon secours. Et mon instinct me disait qu'entre ces deux maux, Natael étai le moindre. Cependant je ne pouvais pas lui laisser entendre qu'il était tolérable qu'un homme se glisse dans ma chambre au beau milieu de la nuit.
    - "Si vous ne partez pas immédiatement, j'appel mon demi-frère. Il a dit que vous étiez terrifié par lui."
    Natael éclata de rire. Ses dents étincelèrent dans l'obscurité, l'éclat de la lune révélant ses canines.
    - "Et vous le croyez ?"
    Le sarcasme nettement perceptible dans sa voix ne fit que confirmer se dont je me doutais. Natael, ce qu'il était, me mettais mal à l'aise. Mais je n'étais pas certaine que le pincement que je ressentais à l'estomac et ma difficulté à respirer normalement soit dus au fait que j'avais peur de lui.
    - "Que voulez vous ?"
    Natael me parcourut de la tête aux pieds, lentement.
    - "J'aime veiller sur mes investissements. Et vous savez ce que je veux."

    A COMPLETER

    Fin d'un premier Cycle : 06 septembre 1772

    Au milieu d'une lande des Hautes Terres d'Ecosse battue par des vents tourbillonnants, abandonnée aux rapaces et au loups, je pleurais. L'avant veille, et durant toute la journée suivante, malgré des centaines de lieues de distance, j'avais éprouvé toute les souffrances de mon sire tombé au combat. Cela m'avais pris d'abord comme un sourd pressentiment puis des tremblements irrépressibles m'avais cloués sur place. J'étais resté figé dans la grande salle du manoir de Bumont, tout mon corps agité des pieds à la tête. J'avais ressentis chaque coup de griffe, chaque coup d'épée, chaque blessure, chaque membre brisé. J'hurlais de souffrance, les yeux exorbités, le visage livide.
    J'hurlais si fort et si douloureusement que la quasi totalité des serviteurs avait fuit se cachant hors du manoir. C'était une clameur comme il n'en avais jamais entendu, seul Cédric n'avais pas fuit et s'approcha de moi pour me rattraper alors que mon corps s'éfondrais.
    Je tremblais toujours alors qu'il me conduisais jusqu'à ma chambre, je parlais prononçant des mots, des phrases inintelligibles. Me tordant sur ma couche ou Cédric m'avais allongé. J'avais tellement mal à la tête... Je me l'étais frotté, comme pour en arracher cette douleur, en vain... Et j'avais ouvert les mains, les avait contemplées, elles étaient rouge, poisseuse d'un sang qui n'était pas le mien mais dont l'odeur m'était si familière. Couverte de ce sang qui ne cessait de s'écouler comme une fontaine maléfique. J'eus alors la vision de trois hommes sans visage sous leur capuchon noir emportant le corps inerte de Natael à l'abri. Soudain apaisée je sombrais dans l'inconscience...
    La veille, je m'étais éveillée dans mon lit. Cédric toujours fidèle était là, assis dans un fauteuil au coin de la chambre. J'ai croisé son regard lui demandant de me conduire en Écosse et ai aussitôt relevé mes mains pour en regarder les paumes, il n'y avait pas de sang. Je me relevais, difficilement, une immense fatigue m'accablais, ma tête me tournais - des images défilaient devant mes yeux, m'étourdissant : images fugitives de mon sire au combat, d'armes qui transpercent ses chairs, de ses os qui éclatent sous les coups, têtes qui roulent devant ses yeux et son corps qui s'affaisse enfin dans la neige et le sang.
    A présent, délivrée de ces visions, je me tient droite, debout sur la lande, levant le regard au ciel je pleure. Ce soir, je quitte à nouveau l'Ecosse pour emmener mon Sire, qu'il puisse reposer à l'abri le temps qu'il lui faudra pour pouvoir sortir de sa torpeur.

    Nouvelle mort. 05 mai 1799 : France, Bourgogne, Morvan, Domaine de Lafayette

    Les années ont passées depuis le traquenard dans lequel est tombé mon Sire, Natael me manque toujours autant. J'ai perdu peu à peu la notion du temps me désintéressant de ce qui m'entourais. Durant ce temps, seul Cédric trouvait grâce à mes yeux lui qui m'aidais à retrouver la trace de ceux qui avait cela à mon Sire, lui dont je fit mon Infant.
    Chaque nuit, j'allais rejoindre mon Sire, le contemplant inerte dans sont tombeau. Contemplant son inaltérable beauté, son silence... Bien sur, quelquefois je pleurais et le lendemain je ne retournais pas le voir m'évertuant à reprendre courage, jusqu'à cette nuit...
    Je n'en peu plus et après un dernier regard à Cedric lui demande de positionner le couvercle de granite de mon tombeau. Je ferme les yeux écoutant le sourd grondement de la lourde plaque qui referme ma tombe.

    Eveil, nouvelle vie... 15 novembre 1899 :
    Compté de Lafayette

    Je n'ose ouvrir les yeux, j'ai peur d'encore rêver, que cette lumière qui filtre entre mes paupières fermées ne soit qu'une chimère. J'ai souvent eu l'impression d'entrevoir cette lueur blanche bleutée durant mes années de torpeur. Malgré les siècles passés elle m'est toujours aussi familière. La faim me taraude, une odeur douce amère aux notes légèrement sucrées est parvenue jusqu'à moi, bravant mon tombeau et rompant mon isolement souterrain. Ce parfum a alerté mes sens éveillant ma soif. C'est cette soif qui m'a tiré de mon sommeil en plus de ce rêve rémanent...
    Mes gencives se font douloureuses sous la soudaine poussée de mes canines. J'avale ma salive, ma gorge sèche me tiraille. Tout mon corps est engourdis on pourrais presque dire douloureux... Je doit être belle...Chaque mouvement de mon torse me fait retenir un rugissement de ce qu'on pourrait nommer douleur. Je passe ma langue sur mes dents, sur mes canines et enfin... Sur mes lèvres. Leur texture me rappelle celle de la Elles couverture d'un vieux parchemin : craquelée, desséchée.
    L'odeur se fait plus forte, j'entends désormais avec précision le battement sourd et serein du coeur de ma proie. Je le sent se rapprocher et s'accélérer sous l'effet d'une poussée d'adrénaline : la découverte de mon tombeau... Je sent déjà son sang couler dans ma bouche, dans ma gorge : chaud, doux, légèrement ferreux aux accents de fruits mures...
    Un glissement caverneux, un bruit sourd lorsque le couvercle de granit de mon tombeau tombe à terre... Elle est la juste à côté, j'entends son souffle... Je souris... Ma victime se penche sur mon cercueils. Je tend le bras, transperçant le couvercle d'orme, le faisant voler en éclat sous l'impact. Ma main se referme sur la nuque de mon gibier et l'attire contre moi. Ma bouche s'entrouvre et mes canines caressent tendrement la peau de son cou, de sa gorge avant de s'y enfoncer en un baiser passionné et mortel. Soudain cette chanson... cette maudite chanson ... En ce moment d'extase elle ressurgit... maudit rêve...Je me laisse griser par l'ivresse du sang tandis que CES paroles raisonnent dans ma tête... Cette chanson qu'il aime tant.

    Que se passera t'il, quand les années passées,Auront vu s'enfuir tout ce qu'on à rêver ?
    Que se passera t'il, quand les années passées,
    Auront même oubliées tout ce qu'on s'est donnés ?
    Aura tu ce regard, le même qu'aujourd'hui,
    Lorsque tu le pose sur moi cédant à tes envies ?
    Où sera ton désir pour une vieille peau fripée ?
    Quel sera ton plaisir à la caresser ?
    Que se passera t'il, quand les années passées,
    Auront vu s'enfuir tout ce qu'on à rêver ?
    Que se passera t'il, quand les années passées,
    Auront même oubliées tout ce qu'on s'est donnés ?
    Que diront tes yeux lorsque sur le tard
    Tu les posera sur moi, sur les rêves passés
    Quand mon corps vieilli rappellera nos espoirs
    Et plus encore, les non réalisés ?

    Je sent des larmes couler sur mes joues...Comme il y a de cela deux siècles... Quand... Avant que tu... Avant que je... Faite la taire !!! Mes canines se retirent de la peau de ma victime et je l'envoi d'un geste rageur s'écraser contre le mur de la pièce... Je me redresse...
    -J'AI FAIM !!!

    21 octobre 1999 : Paris 9 ème arrondissement

    J'aime les ténèbres depuis toujours pourtant certaines nuits comme celle-ci , je n'en peu plus. Et celle-ci est pire encore que toutes les autres. Délaissant la complaisante douceur de ma demeure. J'ai décidée de courir jusqu'à l'oublie de ses pensées. Pourquoi toujours revenir à évoquer les pénibles souvenirs que je m'évertue d'oublier ?
    Je ne souffre pas ! me dis-je en accélérant. Mon corps souple est parfaitement adapté à la course. Je réprime un frisson. Parfois, l'impression que mon sire est là près de moi, si près que je pourrai le toucher, s'impose à moi. Cela passera, comme toujours !!! La vie ou plutôt la non-vie continuera. Je suis perdu dans le brouillard, un brouillard épais qui colle à mes vêtements. je ne sent rien d'autre que ce voile froid qui m'enveloppe, à tel point que j'ai du mal à savoir où s'arrête mon corps et ou commence la brume.
    Le brouillard m'oppresse. Une peine immense imprègne mon âme s'il m' en reste une... Et il y a cette douleur atroce dans mon coeur, dans ma tête, dans mes os ... Une douleur qui occulte toute autre chose même la soif. Une sensation de danger s'insinue dans ma conscience, la nuit semble trop sombre... Quelque chose ou quelqu'un ...
    Certes je n'avais rien vu, rien entendu qui sorte de l'ordinaire et pourtant... Ma course effrénée et mes pensées ont pu me tromper. Je ralentis le pas pour finalement m'arrêter et jette un regard alentour.
    -"C'est là."
    Je pivote sur moi même pour rebrousser chemin. Mon intuition qui ne m'a que rarement trompée sonne tel un signal d'alarme. Sans savoir où mes pas me mènent je fend la nuit. Il fait de plus en plus sombre, la clarté des étoiles s'amenuise sous l'opacité du brouillard. Les arbres, les buissons, les haies composent des formes tourmentées. Soudain des voix me parvinrent tel un échange je m'en rapproche. L'obscurité dense de la brume bougée, se tordant, devenant des ombres mouvantes pour finalement devenir trois silhouettes. Quelques pas de plus et je m'immobilise, suffisamment prêt pour distinguer et suivre l'échange des protagonistes et pouvoir intervenir mais assez loin pour ne pas être remarqué. [A COMPLETER]

    Aujourd'hui

    Attablée dans un coin, sur la terrasse de la "Marine", j'attends faisant tourner entre mes mains un expresso tout en scrutant la rue et les passants qui déambulent . M'étant réveillée à l'aube la soif m'a aussitôt taraudée. Seuls les humains souffrent d'addiction, prétend t'on pourtant. C'est faux, sinon il n'y aurait pas cette soif. J'ai donc enfilé un pantalon, une chemise de soie et mon manteau de cuir noirs et suis partit en quête d'un "dîner"...
    Mon regard reviens sur mon compagnon, assis en face de moi.
    "C'est dans les yeux d'un homme que toute la beauté d'une femme se révèle -qu'elle soit humaine ou non- on en oublierais tout ses défauts.
    Voila ce que je pense en contemplant aujourd'hui mon reflet dans les yeux de l'homme qui me dévisage. Me tenant face à lui je contemple, dans ce regard qui me fascine moi même, le reflet d'une jeune femme aux longs cheveux châtains encadrant mon visage pâle et lisse me rappelant celui d'une statue polie par le temps. J'esquisse un sourire à l'homme sans dévoiler mes dents...
    "Quel dommage de rater un tel travail de séduction et d'approche en dévoilant maintenant ces fichus canines...

      La date/heure actuelle est Mar 7 Mai - 0:58

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